Mariane Ibrahim présente J’ai Deux Amours..., l’exposition inaugurale du nouvel espace de la galerie à Paris, avenue Matignon. Du 18 septembre au 13 octobre 2021, elle marque pour la galerie une nouvelle dualité physique, avec un site à Chicago et un à Paris, et met en lumière des oeuvres inédites d’artistes représentés par la galerie.
J’ai Deux Amours... est un hymne à l’amour et à la connectivité, qui met l’accent sur ce qui est inestimable dans les diverses origines culturelles, en particulier au sein du contexte actuel de la montée de la résistance culturelle et des effets de la récente crise sanitaire. Pour Shannon T. Lewis, la raison d’être de l’exposition est de “ne pas parler simplement de la multiplicité des cultures et des nationalités, mais aussi de la temporalité des identités et des significations qu’elles portent avec elles”. Le titre rend hommage à la chanson emblématique de Joséphine Baker “J’ai deux amours “, (...Mon pays et Paris) et fait écho à la vision de la galerie tout en célébrant les artistes représentés, chacun issu de cultures et de pays multiples.
Les notions d’individualité et de territoire sont omniprésentes dans le monde dans lequel nous vivons. Au-delà de la culture de chacun, nos identités sont constituées d’idéologies, de valeurs et de préjugés construits par la société. Elles sont faites de nos intérêts personnels et, en retour, nous donnent un but. Nos frontières paraissent aujourd’hui si contraignantes et rigides que, plus que jamais, nous sommes appelés à affirmer qui nous sommes et ce que nous représentons.
Joséphine Baker, on le sait, avait déclaré : “La France a fait de moi ce que je suis. Les Parisiens m’ont donné leur coeur, et je suis prête à leur donner ma vie”. Après la guerre, elle a légèrement modifié les paroles de la chanson, devenues “J’ai deux amours, mon pays c’est Paris”, confirmant à jamais Paris et la France comme étant ses deux amours. Jusqu’à la fin de sa vie, elle l’interprètera à chacun de ses spectacles. La chanson fait référence à l’exil, aux lieux dont nous avons la nostalgie et auxquels nous nous sentons fondamentalement attachés. Elle parle du foyer, celui où nous sommes nés comme celui que nous trouvons ou construisons en chemin. Enfin, elle aborde notre droit en tant qu’être humain de nous créer une identité qui, même si elle comporte de multiples facettes, est résolument la nôtre.
Clotilde Jimenez affirme, “De l’Amérique à Paris, puisque je suis selon la description de James Baldwin, « le gardien d’un corps noir », je me sens connecté sur le plan spirituel. Permettez-moi donc de dire, alors que nous ouvrons un nouveau chapitre à Paris : j’ai deux amours ; l’Afrique et sa diaspora. C’est ce moment d’identification qui est devenu mon guide.”